Programme : maintenance du château
Maître de l’ouvrage : Fondation du Château de Chillon
Procédure : appel d’offres sur invitation
Concours : 2009
Réalisation : dès 2010
Photographies : Rémy Gindroz
Chillon est le château le plus visité de Suisse avec plus de 350’000 visiteurs par an, mais c’est aussi un chantier modèle en matière de conservation-restauration depuis 1889.
L’organisation
Les travaux de restauration sont pilotés depuis 1892 par une Commission Technique, sous l’autorité de laquelle l’architecte du château travaille. Cette organisation est toujours en place, si ce n’est que l’Etat de Vaud, propriétaire, a délégué ses tâches à une fondation en 2002.
Le financement
La Fondation du Château de Chillon autofinance ses activités de promotion et d’animation, ainsi que les travaux de restauration, par le revenu des entrées, des locations de salles et par la vente de produits dérivés.
Site du château de Chillon : http://www.chillon.ch/
La Commission Technique dispose d’un budget annuel de l’ordre de CHF 500’000.- pour financer les travaux de maintenance conduits par l’architecte du château. La gestion financière des travaux est annuelle, inscrite dans un programme d’intention quinquennal.
Les études et travaux
Le rôle de l’architecte est multiple et s’inscrit dans la durée : inventaire et cartographie des dégradations, mise en place de la stratégie d’intervention, planification et gestion financière selon le budget disponible et les urgences, préparation, planification et suivi des travaux, secrétariat de la Commission.
Les chantiers sur le bâtiment sont de nature et de taille très diverses. Ils vont de la petite intervention de réparation aux grand chantier de restauration.
Les travaux sont menés dans le respect de la déontologie en vigueur dans le domaine du patrimoine bâti, notamment la charte de Venise. Les ajouts se marquent de manière contemporaine, tandis que les actes de conservation ou de restauration s’intègrent discrètement. La particularité des chantiers à Chillon réside dans le fait que le château ne ferme jamais au public. Il faut concilier les besoins techniques des chantiers avec les impératifs touristiques, le tout dans un contexte insulaire.